Les racines des Asturies

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Voyage dans le temps, au gré du patrimoine asturien qui est la manifestation du passé de la région et l'illustration de ce qu'elle est devenue aujourd'hui.

Informations
Carte
Les racines des Asturies
GPS: 43.53984814136408, -7.021150456680597

Rives de l'Eo - Castropol - Coaña - Luarca - Cudillero - Avilés - Gijón - Oviedo - Lena - Langreo - Siero - Sariego - Villaviciosa - Colunga - Cangas de Onís - Llanes

Jour 1: Castropol - Villacondide - Luarca 61,8

Jour 1: La Route de l'architecture commence sur les rives de l'Eo, dans la commune de Castropol. C'est sur cet emplacement stratégique que se dresse le Palais de Peñalba. Construit en 1912 comme maison de vacances par la veuve d'un 'Indiano' (Indiano est le terme que l'on utilise pour parler des Asturiens ayant fait leur fortune en Amérique), c'est un joli exemple d'Art nouveau. À Castropol toujours : le Palais des Pardo Donlebún et ses jardins, dont les éléments les plus anciens datent du XVIe siècle. Prochain arrêt : la culture des 'Castros'. Une demi-heure plus tard vers l'Est, à 7 kilomètres à peine de Navia, à Villacondide, le 'castro de Coaña', compte 80 cabanes protégées par une épaisse muraille, et un fossé creusé dans le rocher. Ils appartiennent à un 'castro', village fortifié datant du IVe siècle avant J.-C. Avant d'arriver à Villacondide nous trouvons un autre bel exemple de ce type de peuplements : le Castro de Mohías. Nous nous y rendons par une déviation de la N-634 que nous empruntons près de Jarrio. Luarca est notre dernière étape. En plus de son amphithéâtre ouvert sur la mer, le quartier de Villar est ponctué par quelques-uns des meilleurs exemples de l'architecture ''Indiana' (propre à l'émigration en Amérique latine) tels que les Villas Argentina, Excelsior ou Barrera, et la Maison Guatemala House.

Jour 2: Luarca - Avilés 71

Jour 2: Le voyage se poursuit le long de la côte, jusqu'à Soto de Luiña. Dans cette ville qui relève de la commune de Cudillero, facilement accessible depuis la voie rapide dite 'Autovía del Cantabrico', l'église de Santa Maria et le presbytère - qui était un ancien hôpital de pèlerins - constituent un ensemble baroque du XVIIIe siècle, déclaré Bien d'intérêt culturel. À un quart d'heure de route, dans le Pito, à l'extérieur même du village de Cudillero, le voyageur pourra visiter (s'il a pris la précaution de demander un rendez-vous) la Quinta de Selgas. Son aspect extérieur ressemble à celui des villas italiennes classiques du XVIe siècle, alors qu'elle n'a été construite qu'au XIXe siècle. A l'intérieur, une collection d'art très choisie a été léguée par la famille Selgas-Fagalde aux Asturiens. Des charmes du classicisme, à la modernité du Centre Niemeyer d'Avilés. Cette œuvre dont l'architecte brésilien a fait don à la Principauté des Asturies est composée de trois bâtiments disposés autour d'une place publique éblouissante de blancheur. Nous ne pouvons quitter la ville sans avoir visité le Marché des frères Probón, un bâtiment moderniste, ou encore la Place de Las Aceñas et la Vieille ville, classée Ensemble historique et artistique, avec ses arcades caractéristiques, rue Galiana.

Jour 3: Avilés - Gijón 67

Jour 3: Gijón et les traces de la présence des Romains dans la ville vont occuper notre journée. À l'extérieur de Gijón, sur le flanc Ouest, nous trouvons le Parc Archéologique Naturel de la Campa Torres. Cet espace, situé sur un promontoire qui domine la mer, compte trois bâtiments : la réception, le musée et le phare. La visite porte sur les vestiges d'un ancien 'castro' (village fortifié) maritime, qui remonte au VIe siècle av. J.-C. Une fois revenus en ville, au bout de la plage de San Lorenzo, près de l'église de San Pedro, les thermes romains de Campo Valdes, datent du premier siècle de notre ère. Outre ce patrimoine archéologique, la ville possède de magnifiques monuments comme le Palais de Revillagigedo et la maison natale de Jovellanos voisine de l'Hôtel de ville, ou encore les arènes d'El Bibio. Veranes, à 20 minutes du centre, conserve les vestiges d'une colonie romaine. La visite du site, qui est parfaitement accessible, nous découvre les vestiges archéologiques d'une Villa du IVe siècle, construite sur un peuplement antérieur. À l'Est du centre-ville, notre voyageur trouvera la très imposante Laboral Ciudad de la Cultura, avec ses 27.000 mètres carrés de surface, aujourd'hui partiellement restaurée à des fins culturelles et éducatives.

Jour 4: Gijón - Oviedo 41,4

Jour 4: Au-dessus la ligne d'horizon d'Oviedo, nous voyons poindre le clocher de la cathédrale, et la visière du Palais des Congrès conçu par l'architecte Calatrava. Ces deux points culminants incarnent le passé et le présent de la ville et méritent une égale attention. La construction de la cathédrale de San Salvador commence au XIIIe siècle sur une ancienne église préromane. Le chantier se prolonge pendant trois siècles et s'imprègne successivement des styles roman, gothique et baroque. Majestueuse, la cathédrale occupe le centre historique d'Oviedo et un quartier piéton favorable à la promenade. Le Palais des congrès de Calatrava, l'un des bâtiments les plus singuliers de la ville, est situé dans le quartier de Buenavista. Inauguré en 2011, il abrite un centre commercial, un auditorium, un hôtel, et un bâtiment administratif. Mais l'élément le plus représentatif de l'architecture d'Oviedo a toujours été et demeure l'Art préroman asturien . un style propre à la Principauté, qui s'est développé entre le VIIIe et le Xe siècle. Nous le retrouvons dans la fontaine de La Foncalada et les églises de San Julian de los Prados, San Miguel de Lillo et Santa María del Naranco. Les deux premiers monuments se trouvent dans la ville même et, pour accéder aux deux autres, il nous faut monter au mont Naranco où se tient aussi un Centre d'Accueil et d'interprétation (consulter les horaires) .

Jour 5: Oviedo - Lena - Langreo 84

Jour 5: Les Bassins miniers s'ouvrent sur le Sud. Nous n'y trouverons pas que du charbon !  À Santa Cristina de Lena par exemple, à 36 kilomètres au Sud d'Oviedo par la A-66, nous découvrons l'un des plus beaux exemplaires d'art préroman. L'église de Santa Cristina a été construite au milieu du IXe siècle et se dresse sur une colline d'où les vues sont spectaculaires. De retour vers le Nord par la A-66, nous empruntons la déviation vers Ujo et Turón et arrivons à la ville minière de Bustiello, une localité construite entre 1890 et 1925 par Hullera Española et récemment restaurée. Visitons l'église, l'ancien casino, la clinique ou les habitations construites sur le modèle des logements de Mulhouse primé à l'Exposition de Paris de 1867. La Voie rapide dite 'Autovía minera' quitte Mieres, et nous transporte jusqu'à Langreo où nous allons voir un autre exemple de l'architecture liée à l'extraction du charbon : l'Ecomusée de Samuño aménagé dans l'ancien puits 'Pozo San Luis' du village d'El Caldavíu (Ciaño). C'est pour nous une occasion unique d'embarquer dans un vieux train minier et de partir en expédition, sur deux kilomètres. Nous pouvons aussi nous intéresser à des exemples d'architecture plus contemporaine : le Centre sportif Juan Carlos Beiro par exemple, dont le design original, serti au cœur du patrimoine industriel des bassins miniers, a reçu plusieurs prix.

Jour 6: Langreo - Pola de Siero - Colunga - Arriondas 103

Jour 6: La Route de l'architecture continue vers l'Est avec un premier arrêt à Pola de Siero où nous visiterons les halles conçues par l'ingénieur Ildefonso Sánchez del Río. La singularité de ce marché construit en 1930, réside dans la forme en voûte de son toit, et un intérieur qui ne repose sur aucune colonne. Cap à l'Est, les options se multiplient. Si nous quittons Pola de Siero par la N-634, nous allons découvrir les églises romanes de San Esteban, à Aramil, et de Santiago et Santa Maria de Narzana, à Sariego. Si, au contraire, nous décidons de suivre la voie rapide 'Autovía del Cantábrico' vers Santander, nous rejoignons rapidement Villaviciosa et, de là, par la As-267, Valdedios. L'objectif de ce détour est de contempler le monastère de Santa María la Real et le Conventín, un autre héritage de l'Art Préroman. De retour sur la voie rapide, continuons vers la commune de Colunga où se dresse, à 4 kilomètres, l'église préromane de Santiago de Gobiendes. À Colunga, bifurquons vers l'intérieur et vers El Alto del Fito, par Arriondas. Arrivés au sommet, outre le paysage, le mirador lui-même va nous surprendre par son design original inauguré en 1927.

Jour 7: Arriondas - Cangas de Onís - Llanes - Colombres 72

Jour 7: Faisons halte à Arriondas pour une promenade en ville, de place en place et sur les rives de la Sella. Nous sommes prêts pour notre dernière journée de route. Première escale : Cangas de Onis et son Monastère de San Pedro de Villanueva construit au VIIIe siècle sur une ruine préromane et aujourd'hui transformé en Parador. Nous ne pouvons quitter la zone sans un détour par le centre de Cangas et son pont romain (curieusement qualifié de 'romain' alors qu'il a été construit à une époque ultérieure). L'itinéraire continue vers Llanes (50 minutes de voyage). Il nous faut donc revenir à Arriondas chercher la N-634 qui nous ramène à la Autovía del Cantábrico (voie rapide) ou continuer par la AS-114 et la AS-115 qui offrent un itinéraire beaucoup plus pittoresque. Arrivés à Llanes, nous garons la voiture et nous promenons dans l'Ensemble historique et artistique médiéval afin d'en comparer les monuments avec d'autres, plus modernes, comme le Casino, inspiré de l'architecture 'Indiana'. Les Asturiens émigrés en Amérique ont occupé le début de notre voyage... nous les retrouvons dans la dernière ligne droite. Les Archives des Indianos ont été installées à Colombres -Ribadedeva- dans le palais nommé Quinta Guadalupe, un site de toute beauté et une très belle demeure.