Llanes, bien plus qu'une simple plage

Llanes est l'un des endroits les plus photogéniques et les plus photographiés des Asturies. Des dizaines de réalisateurs, publicistes, photographes et autres artistes du monde entier ont été séduits par ses paysages, ses villages, ses coutumes, ses fêtes et traditions, sa capitale... Et bien sûr, sa côte - avec ses castros (forts fortifiés) comme des géants de pierre -, et ses célèbres plages, font déjà partie de l'imaginaire des lieux d'une beauté sans limite...

Dans cette visite, nous attirons votre attention sur certaines des caractéristiques qui font de Llanes un endroit unique au monde.

Une ville illustre et emblématique, avec des hôtels particuliers et des palais dans tous les coins et recoins, avec les couloirs typiques en bois noble surplombant le golfe de Gascogne tantôt doux, tantôt sauvage.

Llanes est propice à la flânerie dans ses rues pavées, pour découvrir soudain une place, un ou plusieurs palais, un passage, une basilique, les vestiges d'une muraille, l'embouchure d'un port qui aurait pu inspirer les corsaires normands, les couleurs et les formes des maisons indiennes, et tant d'autres surprises.

À Llanes, le temps qui passe se sent dans l'air et se traduit par des vers : ceux de Celso Amieva, disséminés dans la vieille ville.

Llanes est toujours vivante, avec une ambiance dans les rues, dans ses charmants restaurants et cidreries, dans ses bars à vin, dans ses terrasses, dans ses boutiques, c'est un va-et-vient permanent de gens venus du monde entier, de pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle, d'infatigables voyageurs...

Llanes domine naturellement la mer et la montagne. Avec des vues imprenables sur les Pics d'Europe et la Sierra del Cuera, et des plages qui sont de véritables joyaux comme El Sablón, Puertu Chicu ou Toró, la ville est un condensé de vertus qui vous toucheront à jamais...

La commune de Llanes est cent pour cent jacobine, le Camino de Santiago de la Costa la traverse d'est en ouest, laissant une trace et un flot constant de pèlerins qui ne savent pas où regarder tant de beauté qui leur parvient d'un seul regard.

Il est fréquent de voir des pèlerins se promener dans la ville et le port de Llanes, en regardant la côte, ou être fascinés par la crique de Niembro, où l'église et le cimetière sont impressionnants, se reflétant clairement sur l'eau comme par magie.

Vous pouvez aussi vous baigner sur la plage de San Antolín, avec son anatomie puissante et ses meilleures vagues, idéales pour le surf. Mais si vous voulez vous rafraîchir un peu et reposer vos pieds, les eaux de la rivière Bedón, qui se jette dans cette plage et la divise en deux, sont peut-être le remède le plus approprié.

Et bien sûr, lors de cette halte sur la plage, vous serez frappé par les effluves de l'église du monastère de San Antolín de Bedón, qui, avec sa puissante présence romane, vous ramène au Moyen Âge, lorsque le trafic de pèlerins était intense et que les moines bénédictins administraient la spiritualité sur la côte orientale des Asturies.

San Antolin est chargé de légendes, ce qui est tout à fait conforme à l'histoire du Chemin de Saint-Jacques-de-la-Coste, entouré d'un halo de mystère...

Vous imaginez l'église d'un monastère embrassée par les vagues de la mer quand la marée monte ? Vous trouvez l'image suggestive ? Eh bien, dans les Asturies, vous n'avez pas besoin de l'imaginer, elle existe et elle se trouve à Celoriu...

Celoriu est un village proche de la ville de Llanes, particulièrement célèbre pour la beauté de ses plages, pour son atmosphère touristique imparable et pour son activité nautique incessante.

Et au milieu de ce décor animé, se dresse discrètement le monastère de San Savador, refuge spirituel depuis le XIIe siècle, qui porte l'empreinte bénédictine, comme celui de San Antolín de Bedón.

Lorsque la lumière le permet, le monastère se détache dans le paysage, donnant à Celoriu une atmosphère différente : Montagne en toile de fond, village avec monastère et les vagues de Palombina en contrepoint marin.

Même les cormorans sont surpris par une telle beauté !

À marée haute, c'est un estuaire avec une étroite et belle embouchure qui mène à la fois à une plage et à un port, le tout sous le regard d'une église et de son cimetière, qui est l'un des lieux les plus photographiés et les plus admirés que l'on puisse imaginer.

Lorsque la marée descend, tout devient une plage, de l'embouchure du port jusqu'à la fin de ce qui est habituellement l'estuaire, appelé Barro et populairement connu sous le nom de Niembru parce que c'est le village qui l'abrite.

À marée haute, l'ensemble ressemble à un tableau, avec ses eaux transparentes et les reflets infinis de chaque détail sur l'eau.

À marée basse, tout est exposé : les bateaux échoués, les fonds rocheux, les sables façonnés par la marée montante et descendante, et chaque recoin peut être exploré à pied jusqu'à ce que l'embouchure du port soit ouverte sur la mer.

En fait, le trois-en-un de Niembru - estuaire, plage et port - offre de nombreuses possibilités de promenades, de baignades et de sports nautiques très variés.

Tout le littoral de la Llanca s'étend sous l'œil vigilant des Picos de Europa et plus particulièrement du massif occidental, connu sous le nom d'El Cornión.

Si vous vous trouvez à Torimbia et que vous traversez vers San Antolin le long de la rasa qui s'élève au-dessus de ce puissant coquillage, vous découvrirez l'éclat des Picos de Europa, et lorsque vous commencerez à descendre vers la plage de San Antolin, toute la vallée de Posada de Llanes s'ouvrira devant vos yeux, avec les Picos en arrière-plan et la silhouette de la majestueuse Peñasanta de Enol, comme si elle vous contemplait pour l'éternité.

Peut-être les Celtes se sont-ils inspirés des forts de mer pour leurs constructions, mais ce n'est qu'une lucubration qui fait rêver et qui permet de montrer au monde la beauté de ces îlots.

La plus grande concentration de ces îlots sur la côte de Llanis, entre le village de Villahermes, où se trouve la plage de La Huelga, avec son célèbre castro de las Gaviotas, et la plage de Ballota, qui possède également un puissant castro, est la plus grande concentration de ces îlots sur toute la côte asturienne.

Les castros prennent mille formes, toutes plus fantastiques les unes que les autres, et changent d'aspect selon l'heure de la journée et l'intensité de la marée. Lorsque les vagues les frappent avec intensité, ils semblent se transformer en cascades d'une beauté insolite et, si la mer est calme, ils ressemblent à des géants de pierre qui murmurent des histoires.

Les mouettes et les cormorans les utilisent comme campement et les marins sont à la fois fascinés et effrayés par leur puissance au milieu de la mer.

Et au milieu de ce paysage vert et rocheux, de calcaire immense, de grottes sous-marines et terrestres, où les castros règnent à quelques mètres de la côte, se trouve un groupe d'îlots particulièrement frappants par leur disposition et leur aspect énigmatiques et curieux : les castros de Po, appelés ainsi en raison de leur proximité avec la plage et le village de Po.

Les esprits les plus imaginatifs - une caractéristique très celtique - ont voulu voir dans ce groupe d'îlots une sorte de Stonehenge à la mode asturienne au milieu de la mer de Llanes, et ils disent même avoir entendu des voix venant de l'intérieur...

Quoi qu'il en soit, les forts de Pô sont impressionnants à toute heure du jour et de la nuit, tant sur terre que sur mer, mais en navigation, l'énigme est encore plus accentuée : il semble que ces forts changent d'aspect et même d'emplacement en fonction de l'heure et de l'endroit d'où on les regarde...

Les plages de Llanes rendent cette commune célèbre dans le monde entier : elles sont ouvertes ou cachées, avec ou sans forts, urbaines ou rurales, et toutes encadrées de calcaire et de vert, et battues par des eaux cristallines, de l'écume et des vagues. Un spectacle naturel qui les rend uniques et désirables.

En outre, la côte de Llanes présente une autre singularité qui la rend unique : lors de très fortes marées, elle offre un spectacle unique : les bufones - des jets d'eau de mer pulvérisée qui se glissent dans les cavités de la roche et ont un son très caractéristique qui leur a donné leur nom.