Fondé au Moyen Âge, le monastère bénédictin de San Pelayo est voué à Saint Jean Baptiste. Cependant, lorsque la dépouille de San Pelayo (Saint Pélage) est transférée à Oviedo/Uviéu et déposée dans ce couvent, il devient le Monastère de San Pelayo.
Ce couvent claustral est intimement lié à l'histoire des Asturies car il a réussi à compiler, en mille ans d'existence, un fonds documentaire exceptionnel. De ce fait, il accueille aujourd'hui les Archives Historiques provinciales. Les religieuses qui l'occupent sont familièrement baptisées 'Las Pelayas'.
Ces Archives magnifiques réunissent les fonds des monastères de San Bartolomé de Nava, Santa María de Villamayor, San Vicente et Santa María de la Vega, ainsi que de nombreux objets et reliques qui sont venus enrichir le patrimoine du couvent.
L'église date de 1592-1600. Le plan est simple et consiste en une nef unique dépourvue de chapelles. Encaissée entre deux murs latéraux, la façade se dresse sur un escalier de fabrication simple; elle est construite en pierres de taille parfaitement carrées. En son centre, trois portes rectangulaires sont entourées de moulures sobres. Celle qui se trouve au centre est plus importante et elle supporte une grande niche accueillant une statue en pierre de San Pelayo et, au-dessus, une rosace vitrée. Les stalles du chœur rendent l'intérieur magnifique. Sculptées sur bois au XVIe siècle dans un style maniériste simple, elles proviennent de l'ancien couvent de San Vicente. Elles comptent trente-six sièges dont les dossiers sont ornés d'un répertoire iconographique important, et où l'on retrouve des portraits de rois et d'empereurs.
La belle façade du monastère est conçue en 1703 et inspirée des palais baroques. Le rez-de-chaussée est organisé en trois arcs flanqués de colonnes toscanes qui supportent les balcons du premier étage décorés de moulures entre des colonnes ioniques Le deuxième étage reçoit les boucliers de l'ordre bénédictin. L'ensemble est présidé par un fronton courbe flanqué de deux colonnes corinthiennes, qui accueille le blason royal.
Les trois hauteurs du cloître le rendent massif et, d'une certaine manière, monumental. Comme l'église, le cloître est soutenu par des piliers et des colonnes toscanes.
Au XVIIe siècle, la vieille tour du clocher est remplacée par une nouvelle tour surmontée d'une flèche d'entrelacs géométriques gothiques qui reproduit -à moindre échelle- la verticalité de la tour de la Cathédrale.